Nous prenons comme axe de départ la composante d’un ilot traversé. La situation de l’ilot est particulière. Figure de proue du nouveau quartier, il forme, avec le bâtiment de la lingerie, une des portes d’entrée du site.Des porosités sont donc trouvées entre le parvis de la lingerie et la traverse paysagère, au niveau de l’espace public mais également en contrebas, en passant par la cour des activités.

La volumétrie de base est modifiée par la prise en compte du patrimoine proche : la lingerie. Dans ses proportions en longueur et en hauteur, le bâtiment s’adapte pour offrir une échelle en dialogue avec le bâtiment voisin. Ce mouvement d’enroulement autour de la cour lui confère son identité et induit entre les différents programmes et volumes un dialogue harmonieux.

A l’inverse d’une circulation centrale qui épaissirait les volumes, le parti est pris de faire participer la distribution à la vie de l’ensemble en les déplacant sur les façades côté cour. Ces coursives constituent des lieux de vie généreux appropriables par les habitants et permettent la mise en place de typologies traversant dans un système poteaux poutres extrêmement flexible.
Ce positionnement met en scène la vie intérieure de cet ensemble habité à travers des lieux de vie collectifs.

Dans la continuité des coursives, les noyaux participent également au fourmillement du cœur d’îlot. Ils sont l’identité du projet, par leur expression, par leur forme, par leur matériau. Cette générosité dans le traitement des escaliers incite à les emprunter et provoque ainsi les rencontres entre habitants. Ils sont aussi le prolongement de l’urbain et de son imaginaire pour amener en douceur l’habitant jusqu’à son logement.

La structure en croix des espaces de distribution a pour effet de fragmenter les volumes. Cela participe à introduire une échelle humaine, intermédiaire entre l’urbain (macro) et le logement (micro). L’ensemble offre une diversité profitable au sentiment d’habiter un bâtiment identifiable.





