
Une chaussée remarquable, vecteur de rayonnement, à la matérialité et à l’identité forte, est le point d’origine d’Arenberg. La drève est, le support de son histoire à venir. Son développement, linéaire, entre une forêt et des plaines cultivées tisse un fil, support de multiples usages. Dans sa linéarité et dans son épaisseur, les lieux qui s’y succèdent forment le déjà-là d’un patrimoine à révéler, tant pour ses habitants, véritables acteurs de la vie du village, que pour les gens de passage liés aux activités extraordinaires (Créative Mine, Paris- Roubaix, …).
Sur ce fil, l’école revêt un potentiel particulier. D’une position centrale, elle bénéficie d’un lien privilégié avec le parc du Bosquet, véritable patrimoine naturel de la commune. Par cet état, l’école devient le support de l’histoire à venir. Loin de l’équipement refermé sur lui-même, nous voyons l’école de demain comme un potentiel de vie et d’interaction avec le village.
C’est l’école-village. Cette école est multiple, vivante, évolutive. Elle est le vecteur de développement des futurs habitants, elle est le lieu des possibles : celui des interactions avec l’ensemble des acteurs du village. Ainsi, son dispositif est unique. A la fois ouverte sur la ville, par des traversées inédites elle se referme tel un enclos pour protéger ses élèves. A la fois inscrite dans le patrimoine architectural de la ville, elle se prolonge d’une toiture permettant d’abriter les nouveaux usages fertiles à la vie en communauté. Ce nouvel équipement se destine à la fois aux élèves de l’école qu’aux habitants bénéficiant de nouveaux lieux de pratique : bibliothèque, salle de sport, de musique, salle de restauration, ateliers, … L’amplitude d’usages d’un tel équipement s’allonge naturellement et revitalise le tissu urbain. Enfin, à l’orée du parc du Bosquet, elle s’y installe pour donner à voir, à pratiquer et à vivre ce patrimoine naturel remarquable. En franchissant la drève, l’école induit une nouvelle épaisseur dans la pratique du village. Cette nouvelle épaisseur est activée tout au long de la drève. Une promenade, voie douce et sécurisée, permet ainsi de relier la trouée d’Arenberg jusqu’à la place de l’église. De nouveaux programmes, sobres, permettent de jalonner et de revitaliser le parcours. Ainsi, la ville devient marchable, elle se vit, se parcours et favorise les rencontres et les interactions. Ainsi l’école sort de ses limites et « fait village ».




